Exonération CFE pour sociétés coopératives d'artisans

L’exonération de la cotisation foncière des entreprises (CFE) pour les sociétés coopératives d’artisans constitue un soutien financier permanent. Cette mesure s’applique aux :

  • Sociétés coopératives d’artisans et leurs unions
  • Sociétés coopératives de patrons bateliers et leurs unions

Sont exclues les coopératives faisant appel public à l’épargne ou dont 20% du capital est détenu par des associés non coopérateurs avec rémunération prévue par les statuts.

Exonération de la cotisation foncière des entreprises (CFE) - Sociétés coopératives d'artisans : Une dispense fiscale permanente de la cotisation foncière des entreprises pour les sociétés coopératives d'artisans et leurs unions.
Sommaire : Exonération de la cotisation foncière des entreprises (CFE) - Sociétés coopératives d'artisans

L'essentiel : Exonération de la cotisation foncière des entreprises (CFE) - Sociétés coopératives d'artisans

Les points essentiels du dispositif « Exonération de la cotisation foncière des entreprises (CFE) – Sociétés coopératives d’artisans » sont exposés ci-après.

L’objectif de l’exonération de CFE pour les sociétés coopératives d’artisans est d’exonérer de cotisation foncière des entreprises les sociétés coopératives d’artisans et leurs unions.

Les sociétés coopératives d’artisans bénéficient d’une exonération permanente de la cotisation foncière des entreprises (CFE). Cette mesure fiscale permet aux coopératives artisanales de réduire leurs charges fixes.

L’exonération de cotisation foncière des entreprises (CFE) s’applique aux sociétés coopératives d’artisans qui respectent les conditions légales de constitution et de fonctionnement.

Pour bénéficier de cette exonération, les organismes doivent être formés et fonctionner conformément aux dispositions législatives et réglementaires qui encadrent leur statut.

Les entreprises pouvant bénéficier de l’Exonération de la cotisation foncière des entreprises (CFE) sont :

  • Sociétés coopératives d’artisans
  • Unions de sociétés coopératives d’artisans
  • Sociétés coopératives de patrons bateliers
  • Unions de sociétés coopératives de patrons bateliers

Sont exclus du dispositif :

  • Sociétés coopératives et unions faisant appel public à l’épargne
  • Sociétés coopératives et unions dont le capital est détenu à 20% minimum par des associés non coopérateurs et des titulaires de certificats coopératifs d’investissement lorsque les statuts prévoient leur rémunération

Comprendre l’exonération de CFE pour les sociétés coopératives d’artisans

L’exonération de la cotisation foncière des entreprises (CFE) constitue un avantage fiscal pour les sociétés coopératives d’artisans. Cette mesure s’inscrit dans une volonté de soutenir le modèle coopératif dans le secteur artisanal.

La CFE est un impôt local qui remplace depuis 2010 la taxe professionnelle. Elle est due par les entreprises et les personnes qui exercent une activité professionnelle non salariée au 1er janvier de l’année d’imposition.

Pour les sociétés coopératives d’artisans, cette exonération est permanente, ce qui signifie qu’elle n’est pas limitée dans le temps tant que la structure conserve sa forme juridique et respecte les conditions d’éligibilité.

Caractéristiques de l’exonération de CFE pour les coopératives d’artisans

Cette exonération présente plusieurs caractéristiques spécifiques :

  • Elle est totale (100% du montant de la CFE)
  • Elle s’applique de façon permanente
  • Elle concerne l’ensemble des établissements de la coopérative
  • Elle est automatique dès lors que les conditions sont remplies

L’exonération s’applique sur la totalité de la cotisation, sans plafond ni dégressivité. Les sociétés coopératives d’artisans n’ont donc pas à prévoir de budget pour cette imposition locale.

Les structures éligibles à l’exonération de la CFE

Plusieurs types de structures peuvent bénéficier de cette exonération fiscale, à condition qu’elles respectent le cadre juridique qui leur est applicable.

Type de structureCadre juridique applicable
Sociétés coopératives d’artisansLoi n° 83-657 du 20 juillet 1983
Unions de sociétés coopératives d’artisansLoi n° 83-657 du 20 juillet 1983
Sociétés coopératives de patrons bateliersCode des transports
Unions de sociétés coopératives de patrons bateliersCode des transports

Définition d’une société coopérative d’artisans

Une société coopérative d’artisans est une entreprise constituée sous forme de société coopérative dont les associés sont des artisans. Elle a pour objet la réalisation de toutes opérations et la prestation de tous services susceptibles de contribuer au développement des activités professionnelles artisanales de ses associés.

Ces sociétés fonctionnent selon le principe démocratique « un homme, une voix » lors des assemblées générales. Chaque associé dispose d’une voix, quel que soit le nombre de parts sociales qu’il détient.

Les unions de sociétés coopératives d’artisans

Les unions de sociétés coopératives d’artisans regroupent plusieurs coopératives d’artisans. Elles permettent de mutualiser certains services ou fonctions entre différentes coopératives, comme les achats, la commercialisation ou la gestion administrative.

Ces unions bénéficient également de l’exonération de CFE, à condition qu’elles respectent les mêmes règles de fonctionnement que les coopératives d’artisans.

Conditions pour bénéficier de l’exonération de CFE

Pour bénéficier de cette exonération fiscale, les sociétés coopératives d’artisans et leurs unions doivent respecter certaines conditions strictes.

Respect du cadre légal des sociétés coopératives

Les organismes doivent être constitués et fonctionner conformément aux dispositions législatives et réglementaires qui les régissent. Cela implique notamment :

  • Le respect du principe « un homme, une voix »
  • L’impartageabilité des réserves
  • La limitation de la rémunération du capital
  • L’affectation d’une partie des excédents à des réserves impartageables

Ces principes fondamentaux du modèle coopératif doivent être inscrits dans les statuts et effectivement appliqués dans le fonctionnement quotidien de la structure.

Restrictions concernant l’appel public à l’épargne

Les sociétés coopératives et leurs unions ne doivent pas faire appel public à l’épargne. Cette condition vise à préserver le caractère coopératif de ces structures et à éviter qu’elles ne deviennent des véhicules d’investissement financier.

L’appel public à l’épargne correspond à la sollicitation du public pour obtenir des fonds sous forme de titres financiers. Cette pratique est réservée aux sociétés cotées en bourse ou respectant des conditions spécifiques définies par l’Autorité des marchés financiers.

Limitations concernant le capital social

Le capital des sociétés coopératives et de leurs unions ne doit pas être détenu à concurrence de 20% ou plus par :

  • Des associés non coopérateurs
  • Des titulaires de certificats coopératifs d’investissement lorsque les statuts prévoient qu’ils peuvent être rémunérés

Cette limitation vise à garantir que le contrôle de la coopérative reste entre les mains des artisans coopérateurs, conformément à l’esprit du modèle coopératif.

Cas particuliers et exclusions de l’exonération de la CFE

Certaines situations peuvent entraîner l’exclusion du bénéfice de l’exonération de CFE pour les sociétés coopératives d’artisans.

Sociétés coopératives faisant appel public à l’épargne

Les sociétés coopératives d’artisans et leurs unions qui font appel public à l’épargne ne peuvent pas bénéficier de l’exonération de CFE. Cette exclusion s’explique par la volonté de réserver cet avantage fiscal aux structures qui conservent un fonctionnement conforme aux principes coopératifs traditionnels.

L’appel public à l’épargne modifie en effet la nature de la coopérative en introduisant des logiques financières qui peuvent s’éloigner de l’objectif initial de service aux artisans membres.

Coopératives avec forte participation d’associés non coopérateurs

Les sociétés coopératives et leurs unions dont le capital est détenu à concurrence de 20% ou plus par des associés non coopérateurs sont exclues du bénéfice de l’exonération.

De même, lorsque le capital est détenu à hauteur de 20% ou plus par des titulaires de certificats coopératifs d’investissement pouvant être rémunérés selon les statuts, l’exonération ne s’applique pas.

Ces exclusions visent à garantir que l’avantage fiscal bénéficie uniquement aux structures dont le capital et le pouvoir de décision restent majoritairement entre les mains des artisans coopérateurs.

Procédure pour bénéficier de l’exonération de CFE

L’exonération de CFE pour les sociétés coopératives d’artisans s’applique de plein droit, sans démarche particulière à effectuer auprès de l’administration fiscale, dès lors que les conditions sont remplies.

Déclaration initiale et mentions spécifiques

Lors de la déclaration initiale d’existence ou de la déclaration de modification d’activité, la société coopérative doit mentionner sa forme juridique et son statut coopératif.

Sur les déclarations annuelles de CFE (formulaire 1447), la société doit cocher la case correspondant à l’exonération permanente dont elle bénéficie et préciser le fondement juridique de cette exonération.

Conservation des justificatifs

Bien que l’exonération s’applique automatiquement, il est recommandé de conserver les documents justifiant du respect des conditions d’éligibilité :

  1. Statuts de la société coopérative
  2. Procès-verbaux d’assemblées générales
  3. Documents attestant de la qualité d’artisan des associés
  4. État de répartition du capital social

Ces documents pourront être demandés en cas de contrôle fiscal pour vérifier le bien-fondé de l’exonération appliquée.

Avantages de l’exonération de CFE pour les coopératives d’artisans

L’exonération de la cotisation foncière des entreprises représente un avantage économique pour les sociétés coopératives d’artisans et contribue à la pérennité de ce modèle d’organisation.

Impact financier de l’exonération de CFE

La CFE peut représenter une charge significative pour les entreprises, particulièrement pour celles disposant de locaux professionnels importants. Son montant varie selon les communes et la valeur locative des biens soumis à la taxe foncière.

Pour une société coopérative d’artisans, cette exonération permanente permet de réduire les charges fixes et d’améliorer la trésorerie. Les économies réalisées peuvent être réinvesties dans les services aux artisans membres ou dans le développement de la coopérative.

Soutien au modèle coopératif dans l’artisanat

Cette exonération s’inscrit dans une politique plus large de soutien au modèle coopératif, reconnu comme un mode d’organisation favorisant la solidarité entre artisans et leur permettant de mutualiser certaines fonctions.

Les sociétés coopératives d’artisans permettent à des artisans indépendants de bénéficier d’économies d’échelle tout en conservant leur autonomie. L’exonération de CFE contribue à renforcer l’attractivité de ce modèle et sa viabilité économique.

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Fil de discussion sur le dispositif "Exonération de la cotisation foncière des entreprises (CFE) - Sociétés coopératives d'artisans"

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