L'essentiel : Aide à la traduction littéraire en langue bretonne
Quel est l'objectif de l'aide à la traduction littéraire en breton ?
L’objectif de l’aide à la traduction littéraire en langue bretonne est de diversifier l’offre éditoriale pour renforcer la place du breton comme langue de communication et d’expression culturelle. Ce dispositif répond particulièrement aux besoins des jeunes lecteurs.
Deux appels à projets sont organisés chaque année : en mars et en septembre. Les porteurs de projet doivent soumettre leur formulaire de demande avec toutes les pièces justificatives avant le 15 mars ou le 15 septembre de l’année en cours.
Quel est le montant du soutien financier pour les projets de traduction en langue bretonne ?
Le montant de l’aide à la traduction littéraire en langue bretonne représente 90% maximum du montant global de la rémunération du traducteur, dans la limite de 5 000€ maximum par projet. Le total des aides ne peut excéder 20 000€ par an. L’intervention régionale ne concerne que les dépenses postérieures à la date de réception du courrier de demande.
Quelles sont les opérations éligibles au financement pour la traduction en breton ?
Les opérations éligibles pour l’aide à la traduction littéraire en langue bretonne concernent uniquement les traductions d’ouvrages en langue bretonne publiés à compte d’éditeur. Les publications à compte d’auteur sont exclues.
La maison d’édition doit respecter plusieurs conditions :
- Signer un contrat avec le traducteur précisant la rémunération
- Effectuer le dépôt légal et obtenir un numéro ISBN
- Publier un catalogue régulièrement mis à jour
- Travailler avec un distributeur/diffuseur professionnel
- Référencer les ouvrages dans les bases bibliographiques
- Respecter la déontologie professionnelle
- Utiliser l’écriture commune aux trois filières d’enseignement bilingue ou immersif
- Faire traduire à partir du texte original
- Mentionner le soutien régional (« Troet e brezhoneg gant skoazell Rannvro Breizh ») et afficher le logo de la Région
La Région Bretagne détermine chaque année les traductions financées selon le classement proposé par l’Office public de la Langue bretonne, en fonction des disponibilités budgétaires.
Qui peut bénéficier du dispositif de soutien pour traduire des œuvres en breton ?
Les bénéficiaires de l’Aide à la traduction littéraire en langue bretonne sont les maisons d’édition professionnelles, associatives et commerciales implantées en Bretagne. Ces structures doivent satisfaire aux conditions de recevabilité définies par le dispositif.
Présentation de l’aide à la traduction littéraire en langue bretonne
L’aide à la traduction littéraire en langue bretonne est un dispositif mis en place par la Région Bretagne pour soutenir les maisons d’édition qui souhaitent traduire des ouvrages en breton. Ce programme vise à enrichir l’offre littéraire en langue bretonne et à renforcer sa position comme langue de communication et d’expression culturelle.
Cette subvention s’adresse particulièrement aux projets qui répondent aux besoins des jeunes lecteurs, afin de développer la pratique de la langue bretonne dès le plus jeune âge. La diversification des genres littéraires disponibles en breton constitue un levier pour la préservation et la promotion de cette langue régionale.
Objectifs de l’aide à la traduction en breton
Le dispositif poursuit plusieurs objectifs complémentaires :
- Diversifier l’offre littéraire en langue bretonne
- Affirmer la place du breton comme langue vivante
- Répondre aux besoins spécifiques du jeune public
- Soutenir la filière d’édition en langue bretonne
- Valoriser le métier de traducteur en langue bretonne
Conditions d’éligibilité pour les maisons d’édition
Pour bénéficier de cette aide, les maisons d’édition doivent répondre à plusieurs critères. Seules les structures professionnelles, qu’elles soient associatives ou commerciales, peuvent prétendre à cette subvention.
La localisation géographique constitue un critère déterminant : les maisons d’édition doivent être installées sur le territoire breton. Cette condition vise à soutenir l’économie locale et à favoriser le développement d’un écosystème éditorial régional.
Critères professionnels requis
Les maisons d’édition candidates doivent démontrer leur professionnalisme à travers plusieurs exigences :
- Publier à compte d’éditeur (et non à compte d’auteur)
- Établir des contrats formels avec les traducteurs
- Effectuer le dépôt légal pour chaque ouvrage
- Obtenir un numéro ISBN pour les publications
- Maintenir un catalogue actualisé des ouvrages
- Travailler avec un distributeur/diffuseur professionnel
- Référencer les ouvrages dans les bases bibliographiques
Ces critères garantissent que les projets soutenus s’inscrivent dans une démarche éditoriale structurée et pérenne. Les publications à compte d’auteur sont explicitement exclues du dispositif.
Modalités financières de l’aide à la traduction littéraire
Le soutien financier accordé par la Région Bretagne peut couvrir jusqu’à 90% du montant global de la rémunération prévue pour le traducteur. Cette subvention est plafonnée à 5 000 € par projet de traduction.
Un cadre budgétaire global est défini pour ce dispositif, avec une enveloppe annuelle limitée. Le total des aides attribuées ne peut excéder 20 000 € par an, ce qui implique une sélection des projets les plus pertinents.
Aspect financier | Détail |
---|---|
Taux de subvention | 90% maximum |
Plafond par projet | 5 000 € |
Enveloppe annuelle totale | 20 000 € |
Dépenses éligibles | Rémunération du traducteur uniquement |
Date d’éligibilité des dépenses | Postérieures à la réception du courrier de demande |
Il est important de noter que seules les dépenses engagées après la date de réception du courrier de demande sont prises en compte. Cette règle incite les éditeurs à anticiper leurs projets de traduction et à solliciter l’aide avant de lancer le processus de traduction.
Répartition et attribution des subventions
La Région arrête chaque année la liste des traductions qui bénéficieront d’une aide, en fonction des disponibilités budgétaires. Le classement des projets est proposé par l’Office public de la Langue bretonne, qui évalue la pertinence et la qualité des propositions.
Cette procédure de sélection permet de soutenir les projets les plus prometteurs en termes de contribution à la diversité littéraire en langue bretonne et de réponse aux besoins identifiés, notamment ceux du jeune public.
Calendrier et procédure de demande
Le dispositif d’aide à la traduction littéraire en langue bretonne fonctionne selon un calendrier précis, avec deux appels à projets annuels. Ces sessions permettent aux maisons d’édition de soumettre leurs projets à intervalles réguliers.
- Premier appel à projets : dépôt des dossiers avant le 15 mars
- Second appel à projets : dépôt des dossiers avant le 15 septembre
Pour chaque session, les éditeurs doivent compléter le formulaire spécifique de demande d’aide à la traduction littéraire et fournir l’ensemble des pièces justificatives requises. Le respect de ces échéances est essentiel pour que les dossiers soient examinés lors de la session correspondante.
Constitution du dossier de demande
Le dossier de candidature doit comporter plusieurs éléments pour permettre l’évaluation du projet :
- Le formulaire de demande d’aide à la traduction littéraire dûment rempli
- Une copie du contrat établi avec le traducteur
- Le détail de la rémunération prévue pour le traducteur
- Une présentation de l’ouvrage à traduire
- Les informations sur le public visé
- Le calendrier prévisionnel de publication
Ces documents permettent à la Région et à l’Office public de la Langue bretonne d’évaluer la pertinence du projet, sa faisabilité et sa contribution aux objectifs du dispositif.
Obligations des bénéficiaires de l’aide à la traduction
Les maisons d’édition qui reçoivent une subvention dans le cadre de ce dispositif doivent respecter plusieurs engagements. Ces obligations garantissent la qualité des traductions et la visibilité du soutien régional.
Exigences linguistiques et éditoriales
Sur le plan linguistique, les éditeurs doivent :
- Publier les ouvrages dans l’écriture commune aux trois filières d’enseignement bilingue ou immersif
- Faire effectuer la traduction directement à partir du texte original
- Respecter la déontologie professionnelle dans les relations avec les traducteurs
Ces exigences visent à garantir la qualité linguistique des traductions et à assurer une cohérence avec les standards d’enseignement du breton. L’utilisation d’une orthographe commune facilite l’accès aux ouvrages pour tous les apprenants, quel que soit leur parcours d’apprentissage.
Mention du soutien régional
Les bénéficiaires doivent faire figurer sur les ouvrages aidés, en 4ème de couverture, une mention du soutien apporté par la Région. Cette mention doit être rédigée en breton : « Troet e brezhoneg gant skoazell Rannvro Breizh ». Le logo de la Région Bretagne doit également apparaître sur l’ouvrage.
Cette obligation de communication permet de valoriser le soutien public à la langue bretonne et de sensibiliser les lecteurs aux actions menées par la Région en faveur de la diversité linguistique.
Impact et perspectives de l’aide à la traduction en breton
Le dispositif d’aide à la traduction littéraire en langue bretonne contribue à enrichir le paysage éditorial breton. En soutenant financièrement la traduction d’œuvres diverses, la Région permet aux lecteurs brittophones d’accéder à une littérature plus variée.
Pour les jeunes locuteurs, l’accès à des ouvrages traduits représente une opportunité d’approfondir leur pratique de la langue dans différents contextes. La disponibilité d’œuvres contemporaines ou classiques en breton renforce l’attractivité de cette langue auprès des nouvelles générations.
Développement de la filière éditoriale en langue bretonne
Au-delà du soutien direct aux projets de traduction, ce dispositif contribue à structurer et professionnaliser la filière éditoriale en langue bretonne. Les exigences posées en termes de qualité éditoriale, de diffusion et de promotion des ouvrages incitent les maisons d’édition à adopter des pratiques professionnelles.
Le métier de traducteur en langue bretonne bénéficie également de cette politique de soutien. La rémunération des traducteurs, principal poste de dépense couvert par la subvention, valorise ce travail spécialisé et encourage le développement de compétences dans ce domaine.