L'essentiel : Aide à l'investissement pour le développement
Quel est l'objectif de l'Aide à l'investissement pour le développement ?
L’objectif de l’Aide à l’investissement pour le développement est de soutenir financièrement les petites entreprises du commerce de proximité et de l’artisanat pour leurs travaux et équipements matériels liés à l’installation ou au développement de leur point de vente.
Quel est le montant du soutien financier accordé dans le cadre de ce programme d'aide ?
L’Aide à l’investissement pour le développement prend la forme d’une subvention représentant 20% des dépenses éligibles, plafonnée à 10 000€. Ce taux est porté à 25% pour les entreprises labellisées Point relais La Poste et à 50% pour les buralistes et pharmacies. Cette aide est cumulable avec d’autres financements publics dans la limite du régime européen de minimis qui plafonne les aides à 200 000€ sur 3 exercices consécutifs.
Quelles sont les opérations éligibles à ce mécanisme de financement du développement ?
Les opérations éligibles à l’aide à l’investissement pour le développement concernent les investissements suivants :
- Optimisation énergétique
- Développement numérique
- Adaptation aux personnes en situation de handicap
- Rénovation des locaux
- Équipements de sécurité
Les dépenses doivent être comprises entre 10 000 € et 50 000 € HT. L’EPCI ou la commune où se situe l’entreprise doit contribuer à au moins 10% des dépenses éligibles. Pour les territoires LEADER, le cofinancement peut provenir du FEADER.
Plusieurs types d’investissements ne sont pas éligibles, notamment :
- Acquisition de fonds de commerce, locaux ou terrains
- Rachat de mobilier lors d’une reprise d’entreprise
- Dépenses financées par crédit-bail ou leasing
- Véhicules utilitaires non liés à un point de vente
- Coûts de main d’œuvre pour travaux réalisés en interne
- Investissements immobiliers (gros-œuvre, extensions)
- Supports de communication consommables
- Achat de consommables et petit matériel
Quelles entreprises peuvent bénéficier de ce dispositif de soutien à l'investissement ?
Les entreprises pouvant bénéficier de l’Aide à l’investissement pour le développement sont :
- Les TPE indépendantes ou franchisées, artisanales ou commerciales, et les entreprises de métiers d’art
- Avec un chiffre d’affaires inférieur ou égal à 2 millions d’euros lors du dernier exercice clos
- Disposant d’une surface de vente inférieure à 150 m²
- En phase de création, reprise ou développement
Les territoires éligibles comprennent les communes de moins de 100 000 habitants et les Quartiers prioritaires Politique de la Ville (QPV) dans les communes de plus de 100 000 habitants, avec une priorité pour les centres-villes et bourgs-centres.
Sont exclus du dispositif :
- Les galeries commerciales dans le cadre ou accolées à une grande et moyenne surface (sauf dans les QPV)
- Les zones industrielles, commerciales et artisanales de périphérie
- Les entreprises de l’ESS n’entrant pas dans le secteur marchand
- Les SCI et sociétés patrimoniales
Certains secteurs sont également exclus, notamment les professions libérales, banques, assurances, activités non-sédentaires, restauration rapide, services à la personne, artisanat de production sans point de vente, artisans du BTP, établissements auxiliaires, activités de pleine nature, hébergement marchand et maisons de santé.
Fonctionnement de l’Aide à l’investissement pour le développement
L’Aide à l’investissement pour le développement est une subvention destinée aux petites entreprises du commerce de proximité et de l’artisanat. Elle permet de financer partiellement les travaux et équipements matériels liés à l’installation ou au développement d’un point de vente.
Cette aide représente 20% des dépenses éligibles et est plafonnée à 10 000 €. Pour être éligibles, les dépenses doivent être comprises entre 10 000 € et 50 000 € HT.
Taux de subvention de l’Aide à l’investissement pour le développement
Le taux standard de l’aide est de 20% des dépenses éligibles. Toutefois, ce taux peut être majoré dans certains cas :
- 25% des dépenses éligibles pour les entreprises labellisées Point relais La Poste
- 50% des dépenses éligibles pour les buralistes et les pharmacies
Cette aide peut être cumulée avec d’autres aides publiques provenant des Fonds européens, de l’État ou des collectivités territoriales, dans le respect de la réglementation européenne.
Règle de minimis applicable
L’Aide à l’investissement pour le développement est accordée dans le respect du régime européen d’exemption par catégorie « de minimis ». Ce régime limite à 200 000 € sur 3 exercices consécutifs le montant total d’aides publiques accordé par entreprise.
Entreprises éligibles à l’Aide à l’investissement pour le développement
Pour bénéficier de cette aide, les entreprises doivent répondre à plusieurs critères précis concernant leur taille, leur statut et leur localisation.
Profil des TPE pouvant bénéficier de l’aide
Les entreprises éligibles sont des TPE (Très Petites Entreprises) qui doivent être :
- Indépendantes ou franchisées
- Artisanales ou commerciales, ou entreprises de métiers d’art
- Avec un chiffre d’affaires constaté lors du dernier exercice clos inférieur ou égal à 2 millions d’euros
- Disposant d’une surface de vente inférieure à 150 m²
- En phase de création, reprise ou développement
Territoires concernés
L’implantation géographique de l’entreprise est également déterminante pour l’éligibilité :
- Communes de moins de 100 000 habitants
- Quartiers prioritaires Politique de la Ville (QPV) dans les communes de plus de 100 000 habitants
Sur le territoire des communes éligibles, les centres-villes et bourgs-centres sont considérés comme prioritaires.
Zones éligibles | Zones exclues |
---|---|
Centres-villes et bourgs-centres | Zones industrielles, commerciales et artisanales de périphérie |
Quartiers prioritaires Politique de la Ville | Galeries commerciales dans le cadre ou accolées à une GMS (sauf en QPV) |
Exclusions du dispositif d’Aide à l’investissement
Certaines structures et secteurs d’activité sont explicitement exclus du bénéfice de cette aide, malgré leur implantation dans des zones éligibles.
Structures non éligibles
Les structures suivantes ne peuvent pas bénéficier de l’Aide à l’investissement pour le développement :
- Entreprises de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) n’entrant pas dans le secteur marchand
- Sociétés Civiles Immobilières (SCI) et sociétés patrimoniales
- Établissements auxiliaires sans chiffre d’affaires propre (entrepôts, bureaux d’entreprises commerciales)
Secteurs d’activité exclus
De nombreux secteurs d’activité sont également exclus du dispositif :
- Professions libérales (secteurs juridiques, santé, technique, cadre de vie)
- Banques, assurances et courtiers
- Experts-comptables et agences immobilières
- Professions paramédicales (orthopédistes, prothésistes)
- Taxis et services de transport de personnes et marchandises
- Activités non-sédentaires/ambulantes bénéficiant déjà d’un dispositif spécifique
- Restauration rapide
- Services à la personne et micro-crèches
- Artisanat de production sans point de vente
- Artisans du BTP (même avec un point de vente/showroom)
- Activités de pleine nature
- Hébergement marchand (hôtels, campings)
- Maisons de santé
Investissements couverts par l’Aide au développement
L’Aide à l’investissement pour le développement cible des investissements spécifiques qui contribuent à la modernisation et à l’amélioration des points de vente.
Types d’investissements éligibles
Les investissements pouvant être financés par cette aide concernent :
- L’optimisation énergétique (isolation, éclairage basse consommation, chauffage économe)
- Le numérique (équipements informatiques, logiciels de gestion, solutions de paiement)
- La prise en compte du handicap (rampes d’accès, aménagements spécifiques)
- La rénovation des locaux (vitrines, enseignes, aménagements intérieurs)
- Les équipements destinés à assurer la sécurité du local (alarmes, rideaux métalliques)
Dépenses non couvertes par l’aide
Plusieurs types de dépenses sont explicitement exclus du dispositif :
- Acquisition de fonds de commerce, de locaux ou de terrains
- Rachat de mobilier, matériel professionnel et enseigne en cas de reprise d’entreprise
- Dépenses financées par crédit-bail, leasing ou location avec option d’achat
- Véhicules utilitaires non liés à un point de vente
- Coûts de main d’œuvre pour les travaux réalisés par l’entreprise elle-même
- Investissements immobiliers (gros-œuvre, parking, extension de bâtiments)
- Acquisition de structures temporaires (bungalows, containers, yourtes)
- Matériel d’exposition ou constitution de stock
- Supports de communication consommables
- Frais annexes (maîtrise d’œuvre, déménagement, stockage durant travaux)
- Consommables et petit matériel
- Aménagements de locaux attenants au domicile sans entrée indépendante
Conditions de financement et participation locale
Pour que l’Aide à l’investissement pour le développement soit accordée, une participation des collectivités locales est nécessaire.
Participation obligatoire des collectivités
L’EPCI (Établissement Public de Coopération Intercommunale) ou la commune où se situe l’entreprise doit contribuer à au moins 10% des dépenses éligibles. Cette contribution locale est une condition indispensable pour l’obtention de l’aide régionale.
Pour les territoires LEADER (Liaison Entre Actions de Développement de l’Économie Rurale), le cofinancement peut provenir du FEADER (Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural).
Calcul du montant de l’Aide à l’investissement
Le montant de l’aide est calculé en fonction du taux applicable et des dépenses éligibles :
- Identification des dépenses éligibles (entre 10 000 € et 50 000 € HT)
- Application du taux correspondant au profil de l’entreprise (20%, 25% ou 50%)
- Vérification du plafond de 10 000 € maximum
- Contrôle du respect de la règle de minimis (200 000 € sur 3 ans)
Par exemple, pour une entreprise standard réalisant 40 000 € de dépenses éligibles, l’aide sera de 8 000 € (20% de 40 000 €). Pour un buraliste avec le même montant de dépenses, l’aide sera plafonnée à 10 000 € (car 50% de 40 000 € = 20 000 €, ce qui dépasse le plafond).
Exemples d’application de l’Aide à l’investissement
Pour mieux comprendre comment fonctionne l’Aide à l’investissement pour le développement, voici quelques exemples concrets d’application.
Cas d’une boulangerie en centre-bourg
Une boulangerie située dans le centre-bourg d’une commune de 5 000 habitants souhaite moderniser son espace de vente. Avec un chiffre d’affaires de 180 000 € et une surface de vente de 45 m², elle est éligible au dispositif.
Si elle engage 25 000 € HT de travaux pour rénover sa vitrine, améliorer son éclairage LED et installer une rampe d’accès, elle pourra bénéficier d’une aide de 5 000 € (20% de 25 000 €), à condition que sa commune contribue à hauteur de 2 500 € minimum (10% des dépenses).
Cas d’une pharmacie en quartier prioritaire
Une pharmacie située dans un quartier prioritaire d’une ville de 120 000 habitants prévoit des investissements de 30 000 € HT pour sécuriser son local et installer un système de gestion numérique des stocks.
Étant une pharmacie, elle bénéficie du taux majoré de 50%. L’aide potentielle serait donc de 15 000 € (50% de 30 000 €), mais elle sera plafonnée à 10 000 €. La collectivité locale devra contribuer à hauteur de 3 000 € minimum (10% des dépenses).
Ces exemples montrent comment l’Aide à l’investissement pour le développement s’adapte aux différents profils d’entreprises tout en respectant les plafonds et conditions établis.